vendredi 1 février 2013

Le progressisme contre les Afro-Américains

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Il n'y a aucun sujet sur lequel les progressistes n'ont abattu un travail impressionnant pour exprimer leur intérêt pour les Afro-Américains. Mais les intentions déclinés dans leurs propos correspondent-elles aux conséquences concrètes de leurs actions ?


San Francisco est un exemple banal d'une ville inégalée dans son progressisme. Mais la population afro-américaine de San Francisco est aujourd'hui moins de la moitié de ce qu'elle était en 1970, même si la population totale de la ville a augmenté.

Des restrictions draconienne sur la construction immobilière à San Francisco ont conduits à une augmentation si élevée des loyers et des prix des logements au point où les Afro-américains et d'autres gens au revenu bas ou moyen ont été refoulé de la ville. La même chose s'est produite dans bon nombre d'autres collectivités territoriales de la Californie dominées par des progressistes.

Les progressistes essayent de manifester leur intérêt pour les pauvres par des lois relevant le salaire minimum. Cependant, il n'accorde aucune attention à la ferme évidence qui montre que les lois sur le salaire minimum créer de niveaux désastreux de chômage parmi les jeunes Afro-Américains dans notre pays, autant que les réglementations ont créés des taux de chômage élevés parmi les jeunes en général dans les pays européens.

Les familles afro-américaines survécurent à des siècles d'esclavages et à l'époque des lois Jim Crow, mais elles se sont désintégrés dans le sillage de l'expansion de l'État-providence des progressistes. La plupart des enfants afro-américains grandissaient dans des foyers biparentaux à cette époque-là mais de nos jours, ils grandissent avec un parent seulement.  

Les progressistes ont appuyé l'affirmative action, prétendument au bénéfice des Afro-américains et d'autres minorités ethniques. Mais, deux études basés sur des faits montrent que l'affirmative action, dans les processus d'admission à l'enseignement supérieur, a conduit à l'échec des étudiants afro-américains, pourtant aptes à réussir,  en les orientant vers des écoles supérieurs non appropriée pour respecter les quotas raciaux.      

Les deux livres les plus récents qui le démontrent par des faits indiscutables sont: "Mismatch" de Richard Sander et Stuart Taylor Jr, et "Wounds That Will Not Heal" [ndt:"Des blessures qui ne guériront pas"]  de Russel K. Nieli. Mon livre "Affirmative Action around The World" montre la même chose avec une perspective différente.

Dans tous ces cas, et dans bien d'autres, les progressistes adoptent des positions qui les font passer pour des gens biens  et leur permettent de se donner bonne conscience -- et accordent très peu d'intérêt aux conséquences concrètes sur d'autres gens, même quand les politiques progressistes laissent des dégâts dans leur sillage.

L'actuelle croisade progressiste pour plus de lois visant à renforcer le soi-disant "contrôle des armes" en est encore une. Des études factuelles menées depuis des années, à la fois aux États-Unis et dans d'autres pays, montrent de manière répétée que les lois sur le contrôle des armes ne réduisent pas en réalité les crimes par arme à feu.

Des villes américaines qui appliquent certaines des lois les plus sévères sur le contrôle des armes ont des taux de meurtre bien au delà de la moyenne nationale. Au milieu du 20e siècle, New York avait des lois sur le contrôle des armes bien plus restrictives que celles de Londres, mais Londres connaissait bien moins de meurtre par arme à feu.

Quoique le contrôle des armes ne soit pas d'habitude considéré comme un problème racial, un nombre complètement disproportionné d'Américains tués par arme à feu sont des Afro-américains. Mais ici comme ailleurs, la dévotion des progressistes à leur idéologie outrepasse largement leur intérêt pour ce qui en résulte effectivement sur des êtres humains faits de chair et de sang, 

L'une des croisades progressistes des plus polarisantes et des plus contreproductives du 20ème siècle a été, pendant des décennies, la campagne d'opinion pour le "busing" pour envoyer des enfants Afro-américains dans des écoles en majorité fréquentées par des Blancs. L'idéologie qui sous-tendait cela s'appuyait sur le prononcé d' Earl Warren, président de la Cour Suprême, selon lequel "les établissements scolaires ségrégués sont en soit inégalitaires."

Or, à partir du moment où la Cour Suprême établit ce prononcé, une école supérieure réservée aux Afro-américains qui était mieux notée que les deux-tiers des écoles de la même ville, surtout fréquentées pas les Blancs et qui avaient passé le même test, revint à son niveau médiocre de 1899! Mais qui se soucie des faits, quand vous êtes à l'affiche d'une croisade progressiste qui vous donne le sentiment d'être moralement supérieur?

S'opposer à la discrimination et la ségrégation raciale est une chose. Mais clamer que les Afro-Américains reçoivent une meilleure éducation s'ils s'asseyent près des Blancs à l'école en est une autre bien différente. Et c'est quelque chose qui va à l'encontre des faits.

Beaucoup de concepts progressistes à propos des problèmes raciaux semblaient admissibles, et il est compréhensible que ces idées puissent avoir été attirantes il y a 50 ans. Ce qui n'est pas concevable est que, depuis lors, tant de progressistes méconnaissent aveuglement  50 années de l'évidence du résultat contraire. 

Article publié le 15 janvier 2013 sous le titre originel "Liberalism versus Blacks"


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