Il n'y a aucun sujet sur lequel les
progressistes n'ont abattu un travail impressionnant pour exprimer leur intérêt
pour les Afro-Américains. Mais les intentions déclinés dans leurs propos
correspondent-elles aux conséquences concrètes de leurs actions ?
San Francisco est un exemple banal
d'une ville inégalée dans son progressisme. Mais la population afro-américaine
de San Francisco est aujourd'hui moins de la moitié de ce qu'elle était en
1970, même si la population totale de la ville a augmenté.
Des restrictions draconienne sur la
construction immobilière à San Francisco ont conduits à une augmentation si
élevée des loyers et des prix des logements au point où les Afro-américains et
d'autres gens au revenu bas ou moyen ont été refoulé de la ville. La même chose
s'est produite dans bon nombre d'autres collectivités territoriales de la
Californie dominées par des progressistes.
Les progressistes essayent de
manifester leur intérêt pour les pauvres par des lois relevant le salaire
minimum. Cependant, il n'accorde aucune attention à la ferme évidence qui
montre que les lois sur le salaire minimum créer de niveaux désastreux de
chômage parmi les jeunes Afro-Américains dans notre pays, autant que les réglementations
ont créés des taux de chômage élevés parmi les jeunes en général dans les pays
européens.
Les familles afro-américaines
survécurent à des siècles d'esclavages et à l'époque des lois Jim Crow, mais
elles se sont désintégrés dans le sillage de l'expansion de l'État-providence
des progressistes. La plupart des enfants afro-américains grandissaient dans
des foyers biparentaux à cette époque-là mais de nos jours, ils grandissent
avec un parent seulement.
Les progressistes ont appuyé l'affirmative action, prétendument au bénéfice
des Afro-américains et d'autres minorités ethniques. Mais, deux études basés
sur des faits montrent que l'affirmative action, dans les processus d'admission
à l'enseignement supérieur, a conduit à l'échec des étudiants afro-américains,
pourtant aptes à réussir, en les
orientant vers des écoles supérieurs non appropriée pour respecter les quotas
raciaux.
Les deux livres les plus récents qui
le démontrent par des faits indiscutables sont: "Mismatch" de Richard
Sander et Stuart Taylor Jr, et "Wounds That Will Not Heal" [ndt:"Des blessures qui ne guériront pas"]
de Russel K. Nieli. Mon livre "Affirmative Action around The World" montre la même chose avec une perspective différente.
Dans tous ces cas, et dans bien
d'autres, les progressistes adoptent des positions qui les font passer pour des
gens biens et leur permettent de se
donner bonne conscience -- et accordent très peu d'intérêt aux conséquences concrètes
sur d'autres gens, même quand les politiques progressistes laissent des dégâts
dans leur sillage.
L'actuelle croisade progressiste pour
plus de lois visant à renforcer le soi-disant "contrôle des armes" en
est encore une. Des études factuelles menées depuis des années, à la fois aux États-Unis
et dans d'autres pays, montrent de manière répétée que les lois sur le contrôle
des armes ne réduisent pas en réalité les crimes par arme à feu.
Des villes américaines qui appliquent
certaines des lois les plus sévères sur le contrôle des armes ont des taux de
meurtre bien au delà de la moyenne nationale. Au milieu du 20e siècle, New York
avait des lois sur le contrôle des armes bien plus restrictives que celles de
Londres, mais Londres connaissait bien moins de meurtre par arme à feu.
Quoique le contrôle des armes ne soit
pas d'habitude considéré comme un problème racial, un nombre complètement disproportionné
d'Américains tués par arme à feu sont des Afro-américains. Mais ici comme
ailleurs, la dévotion des progressistes à leur idéologie outrepasse largement
leur intérêt pour ce qui en résulte effectivement sur des êtres humains faits
de chair et de sang,
L'une des croisades progressistes des
plus polarisantes et des plus contreproductives du 20ème siècle a été, pendant
des décennies, la campagne d'opinion pour le "busing" pour envoyer
des enfants Afro-américains dans des écoles en majorité fréquentées par des
Blancs. L'idéologie qui sous-tendait cela s'appuyait sur le prononcé d' Earl Warren,
président de la Cour Suprême, selon lequel "les établissements scolaires
ségrégués sont en soit inégalitaires."
Or, à partir du moment où la Cour
Suprême établit ce prononcé, une école supérieure réservée aux Afro-américains
qui était mieux notée que les deux-tiers des écoles de la même ville, surtout
fréquentées pas les Blancs et qui avaient passé le même test, revint à son
niveau médiocre de 1899! Mais qui se soucie des faits, quand vous êtes à
l'affiche d'une croisade progressiste qui vous donne le sentiment d'être
moralement supérieur?
S'opposer à la discrimination et la
ségrégation raciale est une chose. Mais clamer que les Afro-Américains reçoivent
une meilleure éducation s'ils s'asseyent près des Blancs à l'école en est une
autre bien différente. Et c'est quelque chose qui va à l'encontre des faits.
Article publié le 15 janvier 2013 sous le titre originel "Liberalism versus Blacks"