Publié le 1er janvier
2013 sous le titre originale Happy NewYear?
Le début d'une
nouvelle année est souvent un moment pour pour se projeter vers l'avenir et
faire une rétrospective. Étant donné la façon dont l'avenir s'annonce, je préfère regarder vers le passé -- et tenir compte de mon âge avancé pour
m'épargner de trop m'occuper de mon futur.
S'il y a une
quelconque récompense à attribuer à quiconque pour ce qu'il a fait en 2012, une
de ces récompenses reviendrait à une prophétie, seulement parce que les
prophéties qui se sont réalisées sont si rares.
Ayant cela en esprit,
mon choix pour la prédiction de l'année se porte vers Bret Stephens du Wall
Street Journal pour sa chronique du 24 janvier 2012 intitulée: "Le parti républicain mérite de perdre".
Bien qu'ayant récité
une litanie de raisons pour lesquelles le président Obama méritait d'être
flanquer hors de la Maison Blanche, Stephens dit: "Disons-le simplement,
tout de go et maintenant que les électeurs diront en novembre, une fois
qu'Obama aura été réélu: Les Républicains méritent de perdre."
A mon avis,
l'establishment républicain est la 8e merveille du monde. Qu'il puisse
continuer à répéter les même erreurs pendant des décennies s'avère, au bout du
compte, être au delà de ma capacité de l'expliquer.
Bret Stephen déclara,
au début de 2012, que Mitt Romney était un de ces "hommes creux," et
les électeurs "préfèrent habituellement l'homme qui représente quelque
chose."
Néanmoins ceci ne
s'applique pas simplement à Mitt Romney. Il n'est que le dernier d'une longues
séries de candidats à la présidentielle soutenus par l'establishement républicain
qui semble convaincu que la "modération" ad hoc est ce qui convient
-- peu importe combien de fois leurs modérés soient battus, même par des
Démocrates vulnérables, inconnus ou discrédités.
Revenons en 1948,
quand le parti démocrate éclata en trois factions, chacune ayant son propre
candidat à la présidentielle, le candidat républicain Thomas E. Dewey était
considéré comme le futur vainqueur de l'élection.
L'auteur de
best-sellers David Halberstam décriva ce qui advint: "La tactique du directeur
de campagne de Dewey était de ne faire aucune erreur, de n'offenser personne.
Son discours majeur, nota le Louisville Courier Journal, pouvait être réduit à
ces quatre phrases historiques: "L'agriculture est importante. Nos
rivières grouillent de poissons. Vous ne pouvez pas avoir de liberté civique
sans liberté individuelle. L'avenir se profile devant nous...""
Ceci ne
ressemble-t-il pas à un plus récent candidat républicain à l'élection
présidentielle?
Entre-temps, le
présidant Harry Truman était à l'offensive en 1948, avec des discours qui
poussaient beaucoup de gens à dire: "Mets-les le feu, Harry." Il
gagna, même avec l'électorat démocrate qui s'était divisé en trois factions.
Mais, à ce jour,
l'establishment républicain préfère toujours des modérés avenants qui nourrissent le peuple de bouillie de céréales au lieu de les traiter comme des adultes.
Ce ne sont pas
seulement les candidats républicains à la présidentielles qui ne peuvent pas se
donner la peine de formuler une argumentation cohérente en lieu et place
discours convenus. Avez-vous déjà entendu John Bohner, le président de
la chambre des Représentants, prendre le temps de dire en détail pourquoi le
raisonnement de Barack Obama pour l'imposition des "millionnaires et
milliardaires" est mauvais ?
Cette argumentation
n'est pas compliquée. D'ailleurs, elle a été expliciter plusieurs fois dans un
anglais simple par les présentateurs des talk show conservateurs et par bien d'autres
sur support papier. Il n'y a pas matière à s'inquiéter sur le sort des millionnaires ou des milliardaires qui peuvent sans aucun doute prendre soin
d'eux-même.
Ce dont nous devrions
tous être inquiets est que les taux élevés d'imposition oriente des investissements américains vers l'étranger, alors qu'il y a des millions
d'Américains pourraient avoir besoin des emplois que ces investissements
créeraient au pays.
Cependant, on a
laisser Obama s'en tirer avec l'argument émotionnel selon lequel les riches
pouvaient facilement se permettre de payer plus, comme si le problème est là.
Mais cela deviendra un problème si personne n'y répond autrement.
Un des récents et
chagrinants rappels de la tendance des Républicains laisser même des mensonges
et des calomnies permanentes sans réponse fut le rediffusion télévisée d'un
vieil interview du juge feu Robert Bork, dont la procédure d'investiture à la
Cour Suprême fut torpillée en ruinant sa réputation.
Le juge Bork disait
qu'il lui avait été conseillée de ne pas répondre aux accusations féroces de
Ted Kennedy parce que ces fausses accusations se déconsidéreraient
d'elles-même. Ce conseil prétendument raffiné coûta au pays l'un des plus
grands esprits juridiques de notre temps -- et nous laissa à sa place un vacillant Anthony Kennedy à la Cour Suprême.
Certains peuvent se
consoler du fait qu'il y ait quelques Républicains sachant argumenter
clairement à l'instar de Marco Rubio qui pourrait se présenter en 2016. Mais
avec l'Iran qui devient une puissance nucléaire et la Corée qui développe des
missiles capables de frapper la Californie, il pourrait être alors trop
tard.